Comme souvent, mais sans doute encore plus que d’habitude, la Coupe du Monde n’aura pas été avare en surprises. En effet, de nombreuses têtes de série ont été sorties prématurément, à commencer par Magnus Carlsen lui-même, par le vice-champion du monde Karjakin, et par les anciens champions Kramnik et Anand. Ajoutons à cette liste Caruana, Mamedyarov et Nakamura, et ce sont pas moins de 7 joueurs du Top 11 mondial qui n’auront pas dépassé les 1/16e de finales. Les 4 rescapés sont Wesley So, Aronian, Grischuk… et Maxime !
En 1/8è de finale, Maxime retrouvera Alexander Grischuk, pour ce qui sera sans doute la tête d’affiche de ce tour. Il est certain que ce match sera disputé, entre deux joueurs habitués au plus haut niveau mondial, et tous deux redoutables en parties rapides. D’ailleurs, les 8 parties classiques qui les ont opposés, dont 7 disputées entre 2015 et 2017, se sont toutes soldées par la nulle !
Une gestion professionnelle
Avant d’en arriver là, Maxime a dû disposer d’un autre Russe, Boris Grachev, en 1/32e de finale. Une victoire construite lors de la première partie avec les blancs, grâce à un jeu très agressif contre la sous-variante de la Sicilienne choisie par Grachev. Sacrifiant un pion dès le 5è coup (5.e6!) dans cette ouverture peu orthodoxe, Maxime mit la pression d’entrée. Ironie du sort, le Russe lâcha immédiatement 3 pions pour se dégager et générer du contre-jeu, mais sans grand succès ; certes, ses pièces avaient gagné en liberté, mais au prix de la disparition pure et simple des pions e6, c5 et b7, ce qui était un tribut un peu trop élevé ! La phase de concrétisation ne posa pas de problèmes majeurs, pas plus que le match retour d’ailleurs, au cours duquel la Grünfeld fit le job, et permit à Maxime d’égaliser relativement facilement, et de remporter le match 1,5-0,5.
Au tour suivant, Maxime fut apparié contre le moins bien classé des 32 joueurs restant en lice. Certes un avantage sur le papier, mais ce type de situation reste toujours difficile à appréhender. D’ailleurs, le jeune américain Lenderman, ancien champion du monde junior, a tenu la dragée haute à Maxime, obtenant deux parties nulles dans les parties classiques sans qu’il y ait grand-chose à redire. Même si tout ne fut pas parfait, Maxime montra néanmoins sa supériorité dans les 2 parties de 25’ du tie-break. Tout d’abord en initiant de grosses complications avec les noirs (17…d5!?), face auxquelles l’Américain finit par céder ; puis en ne donnant aucune prise avec les blancs dans une partie où la nulle suffisait.
Une gestion professionnelle du tournoi qui permet à Maxime, contrairement à nombre de ses collègues, de rester encore en vie…
[otw_shortcode_quote border=”bordered” border_style=”bordered” background_pattern=”otw-pattern-1″]Sapé comme jamais (https://www.youtube.com/watch?v=4bPGxLxogvw)
C’est malheureusement un incident hors l’échiquier qui a suscité le plus de commentaires dans cette première moitié de Coupe du monde. Au lendemain de sa victoire face à Vishy Anand, le jeune GMI canadien Anton Kovalyov a été averti par l’arbitre que son bermuda ne correspondait pas au dress code attendu. L’organisateur s’est mêlé de la discussion, qui s’est vite envenimée. Excédé par les propos tenus, Kovalyov a décidé de jouer le coup le plus radical ; abandonner la Coupe du monde et quitter Tbilissi sur le champ ![/otw_shortcode_quote]
Site officiel : http://tbilisi2017.fide.com
Les parties de Maxime à la Coupe du Monde :